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UPop : Séance no 1 - (Re)connaître le terrain vague

  • La Livrerie 1376 rue Ontario Est Montréal, QC, H2L 1S1 Canada (carte)

DU TERRAIN VAGUE À LA ZONE À DÉFENDRE

La lutte pour la défense d’un terrain vague portée par Mobilisation 6600 parc nature MHM à Hochelaga-Maisonneuve est révélatrice de nombreux enjeux actuels. S’inscrivant dans les mouvements écologistes pour la transition socio écologique et la justice environnementale, la territorialité de ce mouvement et son objet défendu, un terrain vague, lui apportent quelques singularités. Bien que ce type d’espace soit habituellement qualifié d’abandonné, vide, sale, délabré, parfois même dangereux, pourquoi défendre un terrain vague? Que nous apprennent ces interstices urbains? Qu’est-ce qui y émerge et y vit? À quoi ce lieu à la marge s’oppose-t-il? Quels sont les possibles qui y prennent forme et par quoi sont-ils menacés? Articulé autour de 5 séances (4 à la Livrerie, 1 au boisé Vimont), ce cours propose d’approfondir ces questions.

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SÉANCE NO 1 : (RE)CONNAÎTRE LE TERRAIN VAGUE

Le terrain vague est aujourd’hui une expression bien connue pour décrire ces lieux en milieu urbain qui sont sans usage, en attente de développement, à l’abandon, ou en friche. Il est, depuis déjà longtemps, le lieu de prédilection pour les interventions temporaires, pour l’agriculture improvisée et plus récemment, le lieu de l’appropriation citoyenne. Ce n’est pourtant pas le terrain vague en lui-même qui intéresse, mais bien sa disponibilité : le promoteur y voit une occasion d’affaires, l’architecte, l’accomplissement du grand projet, l’activiste, le lieu de défense d’un idéal, le citoyen, une socialisation à reconstruire. Or, qu’arriverait-il si l’on s’attardait plus spécifiquement au lieu en lui-même? Et qu’arriverait-il, surtout, si, en portant moins attention au «terrain», c’est-à-dire à cet espace délimité par l’arpenteur-géomètre et déterminé en large partie par sa disposition à être construit, notre attention était davantage portée sur le «vague», c’est-à-dire sur la relation imprécise qu’il entretient avec notre expérience de la ville?

Séance donnée par Carole Lévesque.

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CAROLE LÉVESQUE

Marcher, photographier, dessiner, cartographier : le travail de Carole Lévesque s’investit dans des démarches longues et lentes pour explorer les formes de représentation du territoire urbain, ses temporalités et ses usages. À Montréal ou ailleurs, ce sont les lieux délaissés, préservés à l’écart ou en ruine qu’elle préfère arpenter. Co-fondatrice du Bureau d’étude de pratiques indisciplinées, et membre chercheure au CELAT, les questions en marge, les détournements et le croisement des méthodes sont au cœur de ses investigations. Elle est professeure et directrice de l’École de design de l’UQÀM où elle enseigne la théorie et les pratiques du design.

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