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Montréal ouvrier : en chair et en mots - Rencontre avec Pierre Samson et Maxime Raymond Bock

  • La Livrerie 1376 Rue Ontario Est Montréal, QC, H2L 1S1 Canada (carte)

C'est avec grand plaisir que la Livrerie, en collaboration avec Le Cheval d'août éditeur, vous invite à passer la soirée du 12 août en compagnie des écrivains Pierre Samson et Maxime Raymond Bock. Du devoir de mémoire à l’équilibre entre documentaire et fiction, nous aborderons quelques-uns des enjeux particuliers de l'écriture du MAMMOUTH et de MOREL. L'engagement politique de l'écrivain dit «prolétarien» prend-il le pas sur son engagement artistique? La causerie se conclura par une période de questions, suivie du vin de l’amitié.

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LE MAMMOUTH

Fait historique méconnu : en mars 1933, Nikita Zynchuck, immigrant et chômeur, est abattu d’une balle dans le dos par un policier.

Le récit de cet événement et des jours qui l’ont suivi nous entraîne dans le Montréal cosmopolite d’alors, marqué par la Crise, la misère, les tensions entre les religions et entre les cultures, sans oublier les poussées insurrectionnelles des communistes.

Roman social, Le Mammouth tire de l’oubli un quidam qui, en déclenchant malgré lui une émeute, est passé bien près de devenir le porte-étendard d’une révolution autrement moins tranquille que celle que le Québec a connue.

PIERRE SAMSON

Pierre Samson est l’auteur de plusieurs romans parus aux Herbes rouges, dont Un garçon de compagnie et Il était une fois une ville, tous deux finalistes au Prix du Gouverneur général. Il a obtenu le Prix littéraire des collégiens en 2008 pour Catastrophes et le Grand Prix du livre de Montréal 2013 pour La maison des pluies. En 2019 parait son nouveau roman, Le Mammouth.

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MOREL

Ouvrier anonyme, Jean-Claude Morel a consacré sa vie aux grands chantiers de Montréal. Il a creusé le métro et le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, fait surgir des îles et s’entrelacer des autoroutes. Mais si les tours qu’il a construites au centre-ville en rapprochent certains du soleil, elles allongent leurs ombres jusqu’en bas de la track : le Faubourg à m’lasse est détruit, la rue Notre-Dame rasée, et la famille Morel expropriée et déplacée tandis que des drames intimes finissent par la disloquer. Le vieux Jean-Claude, né durant la Grande Crise d’une succession de fils déchus et de pères cassés, jongle avec ses souvenirs dont il ne sait que faire jusqu’à l’arrivée en scène de sa petite-fille Catherine qui, curieuse de ses racines, vient libérer la parole et retricoter les liens décousus.

Fresque grouillante de vie, tourbillon mémoriel aux fondus enchaînés bouleversants de précision, Morel raconte de l’intérieur la métamorphose de Montréal au 20e siècle, où le génie n’est ni civil ni industriel, mais profondément humain : c’est le cœur même d’une communauté têtue, vive et désordonnée qui trouvera toujours le moyen de fleurir à travers la rouille et le béton.

MAXIME RAYMOND BOCK

Né à Montréal en 1981, Maxime Raymond Bock s’est tourné vers la littérature après un parcours en sports aquatiques et des études en musique. Son premier livre, Atavismes (réédition chez Boréal compact en 2013), a remporté le prix Adrienne-Choquette de la nouvelle 2012. Chez Le Cheval d’août, il a publié la novella Des lames de pierre (2015) et le recueil de nouvelles Les noyades secondaires (2017), qui lui a valu d’être finaliste aux Prix du Gouverneur général et au Grand Prix du livre de Montréal en 2018, ainsi que son premier roman, Morel (2021), finaliste au Grand Prix du livre de Montréal en 2022.

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