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Lancement et entretien - Trash, d'Isabelle Kirouac Massicotte

  • La Livrerie 1376 Rue Ontario Est Montréal, QC, H2L 1S1 Canada (carte)

Les Éditions Prise de parole et la Livrerie vous invitent à célébrer la parution de l’ouvrage Trash : Une esthétique des marges dans les littératures francophones du Canada, d’Isabelle Kirouac Massicotte.

La rencontre sera animée par Aurélie Lacassagne.

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TRASH : UNE ESTHÉTIQUE DES MARGES DANS LES LITTÉRATURES FRANCOPHONES DU CANADA

Mon hypothèse est que le trash est l’une des esthétiques possibles pour dépeindre les marges en littérature. À mon sens, le trash et la marginalité sont intrinsèquement liés. Après tout, ils sont tous les deux le produit d’une inadéquation à la norme et ils évoquent un rapport inégal au pouvoir. Ils sont construits par la norme.

Le trash est une esthétique encore très peu étudiée en littérature : encore trop mal aimée et mal comprise, elle serait de mauvais goût et indigne d’analyse. L’étude du trash s’inscrit pourtant dans le champ des waste studies, appelé à grandir en importance à l’ère de l’anthropocène, et suscite une réflexion sur ce qui est hors-norme, sur l’obscène, sur l’attribution de la valeur et la dévaluation (qu’elle concerne les choses, les individus ou même les critères esthétiques) ; elle sonde la division arbitraire de ce qui peut être vu, entendu et même senti dans l’espace public.

Cette première étude fouillée du trash dans les littératures francophones du Canada propose une lecture comparée d’œuvres puisées dans les corpus autochtone (An Antane Kapesh et Marie-Andrée Gill), franco-ontarien (Patrice Desbiens et José Claer), québécois (Jacques Renaud, Victor-Lévy Beaulieu et Josée Yvon), acadien (Guy Arsenault et Martin Pître) et franco-manitobain (Charles Leblanc et Jean Chicoine).

Précurseur et multidisciplinaire, et inspiré des travaux pionniers de Kenneth Harrow et de Susan Signe Morrison, cet ouvrage s’adresse à toute personne qui désire approfondir sa compréhension de la marginalité — sociale, esthétique — et son inscription dans l’imaginaire littéraire au pays.

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ISABELLE KIROUAC MASSICOTTE

Isabelle Kirouac Massicotte est une dropout du milieu universitaire. Titulaire d’un doctorat en lettres françaises, elle s’intéresse aux littératures québécoise, autochtones de langue française, acadienne et franco-canadiennes. Son premier essai, Des mines littéraires. L’imaginaire minier dans les littératures de l’Abitibi et du Nord de l’Ontario, paru en 2018 chez Prise de parole, s’est mérité le Prix Champlain en 2020 ainsi qu’une nomination au Prix du Canada 2020.

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