C'est avec grand plaisir que l’équipe de la Livrerie vous invite au premier (de deux) lancement collectif printanier des éditions Poètes de brousse!
Les nouveautés suivantes y seront célébrées :
Les couteaux dans ma gorge ne sont pas des fruits de mer d'Annie Landreville (coll. Poésie) ;
Lettres au ciel blanc d'Emmanuel Simard (coll. Poésie) ;
Garçon désamorcé : roman autistique de Gabriel Kunst (coll. Prose).
Venez célébrer avec nous ces livres extraordinaires, rencontrer les auteur·rice·s et faire dédicacer vos livres! L'événement est gratuit et ouvert à tou·te·s.
Au plaisir de vous y voir!
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LES COUTEAUX DANS MA GORGE NE SONT PAS DES FRUITS DE MER
Les couteaux dans ma gorge ne sont pas des fruits de mer convoque l’énergie des marées pour débusquer les traces du passage du temps sur le corps et la douleur. Entre failles et fractures, comment réconcilier une filiation faite de ruptures, d’échecs et de recommencements ? Dans une posture géopoétique, Annie Landreville arpente les berges bas-laurentiennes à la recherche d’une mémoire à refaire, d’un dialogue à ouvrir entre le calme d’une mer étale et la violence des tempêtes. Au fil des poèmes et des saisons se tisse une sorte « d’archéologie des eaux », un récit fait de cicatrices et de démantèlements, mais aussi de fulgurance et de métamorphoses. Le corps se littoralise, « des astres s’allument/sans attendre la nuit », tandis que les eaux circulent et se retirent pour libérer la force brute de la résilience.
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ANNIE LANDREVILLE
Annie Landreville vit à Rimouski. Poète, formatrice et travailleuse culturelle, elle a publié quatre livres de poésie dans lesquels elle arpente les territoires qui l’habitent et tente d’en saisir les échos, entre les thèmes du corps, du désir et de la filiation. Elle a remporté le prix Jovette-Bernier pour Date de péremption en 2019 et le prix Geneviève-Amyot en 2020.
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LETTRES AU CIEL BLANC
On entre dans Lettres au ciel blanc comme on sort de la ville, à la recherche d’un rythme plus apaisé ou d’une « autre heure du ciel ». Habité par la matérialité des choses et des discours qui nous assaillent, ce cinquième recueil d’Emmanuel Simard nous convie à l’exploration d’un nouveau souffle par lequel le langage, le territoire et la vie battraient d’un même essor. À travers des séries de poèmes en prose qu’on traverse comme un chemin parsemé de cailloux, il s’agit que le cœur persiste et « [tienne] sa place comme le feu s’installe à la tombée du jour ». Sorte de contemplation engagée du paysage et de « notre grande réserve d’étoiles », Lettres au ciel blanc se veut tout à la fois une invitation à l’élargissement intérieur et un appel fraternel aux pouvoirs de la douceur, là où « la forêt noire [nous] apprend le vertige ».
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EMMANUEL SIMARD
Emmanuel Simard détient un diplôme en arts interdisciplinaires de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il a publié son premier recueil de poésie aux éditions Poètes de Brousse, L’œuvre des glaciers (2012), qui lui a valu le prix Découverte du Salon du livre du Saguenay-Lac Saint-Jean. Il est l’auteur de trois autres recueils chez le même éditeur dont deux sont le fruit d’une collaboration avec l’artiste en arts visuels Nicolas Lévesque.
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GARÇON DÉSAMORCÉ : ROMAN AUTISTIQUE
Né dans une « famille d’enfants morts », le narrateur de Garçon désamorcé tente de se libérer des tragédies qui parsèment son arbre généalogique. À l’aube de la trentaine, il se fait jouer des tours par sa colonne vertébrale, ses genoux et ses jointures, par sa tête et son estomac, mais il survit, il résiste ; face à la mort et ce qu’il croit être son destin, oui, mais aussi face à un monde qui intègre difficilement les personnes autistes comme lui et duquel il voudrait parfois, d’une façon ou d’une autre, se soustraire. En dialogue avec sa grand-mère décédée et Lana, la seule personne qui ait réussi à s’immiscer dans son petit univers, il apprend à apprivoiser le monde qui l’entoure et à ne plus fantasmer sa propre disparition.
Plus qu’un livre sur la neurodiversité, Garçon désamorcé est un roman où l’autisme informe le fonctionnement de la prose d’un bout à l’autre, mimant le langage et la pensée autistiques et permettant de donner voix à une expérience du réel décalée. À travers les drames familiaux, la maladie, l’anxiété et différents chamboulements, le narrateur découvre qui il est, hors des diktats sociaux et par-delà l’héritage qui pèse sur lui, et réfute l’idée fausse et malheureusement répandue selon laquelle les personnes autistes sont incapables de tisser des liens avec autrui. En effet, « l’amour a des dialectes plus variés que ce que l’on croit ».
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GABRIEL KUNST
Gabriel Kunst est poète, traducteur et docteur en études littéraires. Il est l’auteur des recueils Les cœurs de pomme et leur syntaxe et Nos photosynthèses et de l’essai Quand les spectres prennent la parole : échos beckettiens chez Christophe Tarkos.